Étudiants du « Sud » en Suisse romande : de la précarité lors des études aux risques de brain waste dans le cadre de la mobilité internationale
Titre | Étudiants du « Sud » en Suisse romande : de la précarité lors des études aux risques de brain waste dans le cadre de la mobilité internationale |
Type de publication | Journal Article |
Year of Publication | 2017 |
Auteurs | Bolzman, C, Guissé, I |
Journal | Journal of international Mobility |
Volume | 1 |
Nombre | 5 |
Pagination | 133–156 |
Date Published | 12/2017 |
ISSN | 2296-5165 |
Mots-clés | brain waste, employabilité, étudiants africains, latino-américains, mobilité internationale, précarité, Suisse |
Résumé | À l’ère de la globalisation, la mobilité internationale des étudiants est considérée comme une valeur importante par les établissements d’éducation supérieure et les gouvernements européens. Différents États cherchent en effet à attirer les «cerveaux » dans leurs établissements d’enseignement supérieur. Le fait d’effectuer une partie ou la totalité des études à l’étranger est perçu comme une opportunité d’accroître le capital humain des étudiants et leur employabilité sur un marché du travail international devenu plus concurrentiel et flexible. Toutefois, lorsque l’on observe la situation de la majorité des étudiants en provenance des pays africains et latino-américains dans les États européens, on constate une précarisation de leurs conditions de vie pendant les années de formation, ceci tant sur le plan du statut juridique que sur le plan socioéconomique, ce qui peut avoir des effets sur leur rendement académique. De plus, certains États n’autorisent pas ou limitent l’accès à l’emploi de ces étudiants une fois leur formation achevée. Ils ne peuvent souvent pas non plus trouver un travail en lien avec leur diplôme dans leur pays d’origine. Ainsi, plutôt que l’accroissement de leur employabilité, on observerait un phénomène de gaspillage de cerveaux ou alors une mobilité plus ou moins contrainte vers des États tiers, notamment d’Amérique du Nord ou d’Océanie, où les risques de déqualification sont aussi bien présents. En contrepoint des rapports Nord-Sud, souvent envisagés en termes de « brain drain » ou de « brain gain », cet article s’interroge sur l’émergence d’un troisième processus, le « brain waste ». Le matériel empirique est composé d’entretiens qualitatifs avec 64 étudiants interviewés dans une première phase, puis dans une deuxième phase, avec 22 diplômés de la HES-SO originaires de l’Afrique et de l’Amérique latine et ayant suivi principalement les filières de santé et des ingénieurs des Cantons de Genève et de Vaud qui sont celles qui accueillent le plus grand nombre d’étudiants étrangers., |
URL | https://www.cairn.info/revue-journal-of-international-mobility-2017-1-page-133.html |
DOI | 10.3917/jim.005.0133 |