Contribution de LIVES à un important congrès sur l’évolution de la famille

Contribution de LIVES à un important congrès sur l’évolution de la famille

Du 26 au 29 septembre 2012 en Norvège, plus de 150 recherches européennes seront présentées, occasion pour des chercheurs juniors et seniors du PRN LIVES de confronter leur travail à celui de leurs pairs.

Comment les mères transmettent-elles leurs représentations de la maternité et impactent-elles ainsi le taux de fertilité de leurs filles ?
Quel est le lien entre les configurations familiales vécues dans l’enfance et les types de relations personnelles entretenues à l’âge adulte ?
Pourquoi les intentions des couples ayant une vision égalitaire du partage des tâches ne se retrouvent-elles pas systématiquement dans leurs pratiques après la naissance d’un premier enfant ?
L’octroi de congés paternité influence-t-il les représentations et les pratiques de leurs bénéficiaires et débouche-t-il sur une plus grande implication dans le rôle de père ?

Autant de questions que soulèveront des membres du Pôle de recherche national LIVES ainsi que de jeunes chercheurs affiliés à son Programme doctoral lors du 6e Congrès de la European Society on Family Relations (ESFR), du 26 au 29 septembre 2012 à Lillehammer, Norvège.

Trois doctorantes y interviendront: Gaëlle Aeby présentera «L’influence des trajectoires de famille sur les réseaux personnels», recherche menée sur la base d’un échantillon de 803 personnes appartenant à deux cohortes d’âges distincts (1950-55 et 1970-75).

Isabel Valarino présentera son projet de thèse sur le lien entre un environnement de travail favorable aux pères et les représentations et pratiques de ces derniers, en prenant le cas de l’administration de la Ville de Lausanne où elle conduit une recherche mêlant données quantitatives et qualitatives.

La communication de Nadia Girardin portera sur les différences entre les intentions et les pratiques des couples dans la répartition des rôles avant et après le passage à la parentalité, en utilisant les données de l’enquête «Devenir parent» récoltées entre 2005 et 2009.

Deux autres membres de LIVES apportent leur contribution au congrès : Jean-Marie le Goff, maître d’enseignement et de recherche à l’Université de Lausanne et chercheur senior dans trois projets de LIVES (IP1, IP2, IP15), dirigera la discussion d’une session sur les modèles de cohabitation en Europe.

Enfin un papier de Laura Bernardi, professeur et vice-directrice du PRN LIVES, sera présenté lors d’une session sur la fécondité et la signification sociale des enfants. Cet article issu d’une étude qualitative menée en Italie entre 2004 et 2006 développe la question de la transmission des normes de mères à filles s’agissant des intentions en matière de maternité. Il est lié à la publication prochaine d’un ouvrage* à paraître en février 2013, comparant des données obtenues en France, au Danemark, en Norvège, en Suède, en Allemagne et en Italie, qui représentent les taux de fécondité les plus hauts et les plus bas d’Europe.

* The Social Meaning of Children and Fertility Change in Europe, edited by Anne Lise Ellingsaeter, An-Magritt Jensen, Merete Lie, Routledge, 2013

  • From mothers to daughters: Intergenerational transmission of fertility norms in Italy
    Laura Bernardi
  • The influence of family trajectories on personal networks
    Gaëlle Aeby, Jaques-Antoine Gauthier, Eric Widmer, Dominique Joye, Pierre-Alain Roch
  • Transition to parenthood and child care division in Switzerland: men's and women's intentions and practices before/after the birth of the first child
    Nadia Girardin, Jean-Marie Le Goff
  • Does a father-friendly work environment challenges gendered fatherhood representations and practices? Paternity leave in a Swiss public administration
    Isabel Valarino, Jacques-Antoine Gauthier

 

 

 

 

 

Photo © P-M Delessert

Un nouveau chef pour l’IP4 de LIVES sur l'emploi

A compter du 1er octobre 2012, Rafaël Lalive remplacera Jean-Marc Falter en tant que chef du projet «Inégalités économiques: vers des chemins pour sortir de la vulnérabilité» du Pôle de recherche national LIVES.

Le chef de l’IP 4 du PRN LIVES, Jean-Marc Falter, va bientôt devenir le Délégué à l'économie régionale de la Banque nationale suisse à Genève.

«Comme pour toute transition de la vie, il y a des pertes et des gains associés. La perte sera importante pour nous car nous perdons un collègue très dynamique et agréable, ainsi que le chef de IP 4 (ce qui signifie qu'il était également co-requérant du PRN LIVES)! La bonne nouvelle, c’est que Jean-Marc nous quitte pour un nouveau défi intéressant», ont déclaré le Prof. Dario Spini, directeur du PRN LIVES, et le Prof. Michel Oris, co-directeur, dans un message adressé aux 140 membres du PRN LIVES.

Rafael Lalive, déjà membre de l'IP 4, prendra le relais. Professeur d'économétrie et d’économie politique à la Faculté des hautes études commerciales (HEC) de l'Université de Lausanne, il est également éditeur associé de la Revue de l'Association économique européenne, de l’Economics e-journal et de la Revue de la Société suisse d'économie et de statistique, dont il est membre du comité exécutif.

Un dossier de 20 pages sur LIVES dans le magazine Campus

Un dossier de 20 pages sur LIVES dans le magazine Campus

Le bimestriel de l'Université de Genève a sorti pour la rentrée académique 2012 un dossier sur le Pôle de recherche national LIVES avec interview de la direction et zooms sur différentes recherches sur le couple, la santé, le grand âge, le Panel suisse de ménages et l'emploi, ainsi qu'un coup de projecteur sur l'exposition «Living the Squat, Countdown of an expulsion».

Au sommaire de ce No 110:

  • Cerner la vulnérabilité p. 14 (Spini, Oris)
  • Famille: la recette du bonheur conjugal p. 16 (Widmer - IP8)
  • Le couple à l'épreuve du cancer p. 20 (Favez, Charvoz - IP11)
  • Le grand âge, une école de la fragilité p. 22 (Oris - IP13)
  • La dernière transition p. 24 (Cavalli - IP13)
  • Coup de frais sur les ménages p. 27 (Spini - IP1)
  • Emploi: les perdants de la prospérité p. 28 (Falter - IP4)
  • Un désordre bien rangé p. 30 (Tafferant - IP1)
Photo © Robert Kneschke - Fotolia.com

Des smartphones utilisés pour évaluer le bien-être et la motivation

Une équipe LIVES de psychologues basée à l'Université de Zurich mène une étude utilisant l’auto-évaluation ambulatoire répétée afin d'analyser l’équilibre entre travail et vie privée. Une centaine de personnes doivent répondre à des questions sept fois par jour pendant environ une minute via un téléphone portable.

Membres du projet 7 de LIVES, «Trajectoires professionnelles: Impact des ressources et caractéristiques personnelles et du contexte culturel», la Professeure Alexandra M. Freund, la Professeure Bettina S. Wiese ainsi que Michaela Knecht, chercheuse post-doc, s’intéressent à la façon dont les gens gèrent leurs multiples objectifs dans les différents domaines de la vie quotidienne - travail, famille et loisirs.

«Nous étudions les différences entre les individus et la variabilité chez chacun dans la gestion des nombreux buts à l'âge adulte en utilisant certaines variables clés telles que la motivation et le bien-être psychologique et physiologique», explique Michaela Knecht. Afin d'étudier les processus qui aident les gens à gérer des objectifs multiples, l'équipe combine une méthode longitudinale couvrant une année avec une technique de sondage intensif sur une période plus courte. «Nous appelons cela une rafale de mesures: il s’agit d’une auto-évaluation par les participants de certaines variables clés dans leur vie quotidienne, plusieurs fois par jour sur une période de trois semaines. Cela permet l'étude des processus psychologiques en profondeur et à mesure qu'ils surviennent dans l'environnement quotidien», précise Alexandra Freund.

Méthode mixte

L'étude a démarré en mars 2012 avec un sondage en ligne auprès d’hommes et de femmes âgés de 30 à 55, ayant un emploi et vivant avec leur partenaire et/ou des enfants. En plus de questions portant sur les aspects de la personnalité, les variations de la motivation, les différentes facettes de l'interaction entre travail et famille, les objectifs en terme de loisirs et le bien-être ressenti, les participants doivent émettre deux objectifs personnels importants dans chaque domaine de leur vie. Par exemple "assumer plus de responsabilités", "passer plus de temps avec mon enfant", ou "faire plus d'exercice physique"… Une version plus courte de ce questionnaire de 45 minutes est ensuite répétée deux fois, à 6 mois d’intervalle, afin de permettre une perspective longitudinale. Cette partie de la recherche a encore besoin de participants supplémentaires pour compléter son échantillon prévu de 300 personnes.

Parmi elles, 100 participants sont invités à participer à l’auto-évaluation ambulatoire par smartphone. Cette phase se compose de trois semaines de questionnement intensif, sept fois par jour pendant environ une minute. Les participants reçoivent les alertes de manière aléatoire à différents moments de la journée. Ils doivent alors se rendre sur l’application où se trouve un questionnaire individualisé sur leurs buts personnels, dont les réponses s’enregistrent directement sur un serveur. De là les chercheuses peuvent observer les dynamiques qui permettent aux différents objectifs de se réaliser ou qui les font au contraire entrer en conflit selon les moments.

«Cette méthode mixte nous donne la possibilité de combiner des données provenant de différents niveaux de mesure psychologique, tels que la tendance à une régulation stable du soi (par exemple l'établissement de priorités) et les expériences réussies au quotidien dans la poursuite des buts dans les différents domaines de la vie», explique Bettina Wiese.

Prime de participation

Pour composer son échantillon, l'équipe s’est adressée à des compagnies d'assurance, des banques ou des instituts de recherche connus pour prendre au sérieux l’équilibre entre travail et vie privée dans la région de Zurich. Les volontaires peuvent également s’inscrire sur le site internet de l'Université de Zurich. Un smartphone leur est fourni pour la durée de l'étude et une somme de CHF 180.- est offerte pour leur participation.

Comment les gens arrivent-il à combiner les tâches multiples auxquelles ils sont confrontés, comment peuvent-ils atteindre leurs objectifs, où sont les difficultés? Autant de questions que cette étude devrait aider à comprendre, dans la ligne du Pôle de recherche national LIVES visant à surmonter la vulnérabilité.

http://www.psychologie.uzh.ch/fachrichtungen/angpsy/erleben/teilnahme/myLifeSuche.html

L’évaluation d’un programme vaudois pour l’insertion professionnelle présentée en France

L’évaluation d’un programme vaudois pour l’insertion professionnelle présentée en France

Membres du Pôle de recherche national LIVES, Jean-Michel Bonvin, Maël Dif-Pradalier et Emilie Rosenstein interviennent à un colloque sur les jeunes et le travail organisé les 4 et 5 octobre 2012 à Mareille.

L’Institut Régional du Travail d’Aix-en-Provence et le Laboratoire d’Economie et de Sociologie du Travail du Centre national de la recherche scientifique (LEST-CNRS) organisent le Colloque interdisciplinaire "Les Jeunes et le Travail" avec la collaboration du Pôle Régional Travail PACA et du Réseau national des Instituts du Travail. Cette série de conférences et d’ateliers en plénière aura lieu les 4 et 5 octobre 2012 à Marseille.

Dans le cadre de l’atelier No 2 le 5 octobre, «Formations, ressources et trajectoires», le prof. Jean-Michel Bonvin, chef de l’IP5 du PRN LIVES, Maël Dif-Pradalier, chercheur, et Emilie Rosenstein, doctorante, présentent les résultats d’une recherche  intitulée «L'activation des "jeunes adultes en difficulté". Le cas du programme FORJAD dans le canton de Vaud».

Cette contribution propose de mobiliser l’approche par les capacités d’Amartya Sen pour évaluer les politiques sociales et plus spécifiquement, les politiques d’insertion destinées aux jeunes en situation de vulnérabilité. Dans ce cadre analytique, l’efficacité d’un programme d’insertion doit être évaluée à l’aune de son impact sur les capabilités des personnes, c’est-à-dire sur leur liberté réelle de mener la vie et d’avoir un emploi qu’elles ont des raisons de valoriser.

Ce cadre est ici appliqué pour évaluer une politique d’insertion novatrice en Suisse, le programme FORJAD, qui a pour objectif d’accroitre les opportunités d’insertion professionnelle des jeunes adultes à l’aide sociale en les accompagnant durant l’accomplissement d’une formation professionnelle. Les résultats montrent que si FORJAD concourt au développement de la capacité d’action de ses bénéficiaires, des améliorations peuvent encore être envisagées dans une perspective capacitante.

 

3 jours de symposium à Genève en gérontologie et étude du veillissement cognitif

Du lundi 17 au mercredi 19 septembre 2012 se tiendra à Uni Mail une réunion organisée par le Laboratoire du vieillissement cognitif du Département de psychologie, avec des conférences de chercheurs venus de France, du Royaume Uni et du Canada, et la participation de membres du Pôle de recherche national LIVES.

L'objectif de ce Geneva Aging Series 2012 est de discuter des données les plus récentes, identifier les sujets à développer, développer d'éventuels projets de recherche conjoints et promouvoir la formation post-doctorale.

Les intervenants extérieurs sont: Alexia Baudoin (Paris, France), Gus Craik (Toronto, Canada), Judi Ellis (Reading, UK), Anne-Marie Ergis (Paris, France), Anne-Laure Gilet (Nantess, France).

Une partie des participants est membre du PRN LIVES: Prof. Michel Oris, Delphine Fagot, Paolo Ghisletta et Catherine Ludwig. Sera également présente la prof. Anik de Ribaupierre, membre du Conseil consultatitf de LIVES.

Photo Hugues Siegenthaler

Dario Spini nommé au Conseil consultatif académique du Collège d'Helsinki pour la recherche avancée

Le Directeur du PRN LIVES effectuera un mandat de 3 ans. Au sein de ce Conseil de 18 membres, il devra notamment prendre position sur ​​les thèmes de recherche du Collège et les demandes de postes de recherche.

Le Conseil consultatif académique 2013-2015 du Collège d'Helsinki pour la recherche avancée réunit d'éminents chercheurs européens et américains.

Avec leur collaboration, le Collège nomme 8 à 12 chercheurs par an pour des périodes allant d'un à trois ans. Les chercheurs post-doc ou seniors sont invités à soumettre des demandes dans les domaines des sciences humaines ou sociales, du droit, de la théologie et de l'éducation, ou tout autre discipline liée à l’étude des êtres humains en tant que sujets sociaux et culturels.

Le Collège d'Helsinki a reçu 369 demandes de poste de recherche cette année. Chaque demande sera examinée par au moins deux membres du Conseil consultatif académique, dont la prochaine réunion annuelle aura lieu à Helsinki du 10 au 12 Janvier 2013.

Les principaux critères du Collège d'Helsinki pour la recherche avancée sont l'excellence académique, l'orientation interdisciplinaire et l'activité internationale. Les bourses sont ouvertes à tous les chercheurs, indépendamment de leur affiliation universitaire ou d'origine nationale ou autre. Le nombre de candidats étrangers a considérablement augmenté au cours des dernières années.

 

Photo Hugues Siegenthaler

Pour les femmes, cesser de travailler a un impact sur la relation de couple

Une doctorante LIVES présente à Milan les conclusions d’une étude sur le lien entre baisse de l’activité professionnelle et baisse du sentiment amoureux après la naissance des enfants.

Du 13 au 15 septembre 2012 a lieu à Milan le congrès «Familles, soins et travail face aux défis d'un monde globalisé: les politiques, les pratiques et les services». Il est organisé par le Réseau de recherche 13 de l'Association européenne de sociologie (ESA) : «Sociologie de la famille et des relations intimes».

A l’occasion de la session portant sur «L’évolution de la signification des soins et du travail dans l'expérience des familles», la doctorante LIVES Manuela Schicka présente un article écrit avec le professeur Eric Widmer, chef du projet 8 de LIVES. Le papier s'intitule : "Si j'avais su que notre couple tournerait de cette façon, je n'aurais pas arrêté de travailler: Un récit biographique sur la participation au marché du travail et l'amour conjugal"; il est le fruit d’une étude menée en collaboration avec René Levy, Jean-Marie Le Goff et Michèle Ernst Stähli.

L'article porte sur la mutation de l'amour conjugal après la transition à la parentalité : sentiment amoureux, satisfaction face à la relation, séparation. Les données utilisées proviennent des deux premières vagues de l’étude «Stratification sociale, cohésion et conflit dans les familles contemporaines», effectuées en 1998 et 2004. A partir de la deuxième vague d’observation, l’équipe n’a gardé que la variable des couples qui se sont séparés depuis la vague précédente.

Les chercheurs ont examiné si le changement de carrière professionnelle après la transition à la parentalité  - interruption, réduction, arrêt du travail sans redémarrage - a eu un impact sur l'amour conjugal, et quel est l'impact de l’évaluation du changement de carrière dû à la transition. Les conclusions sont que les femmes sont plus touchées par la transition: en effet, leur sentiment amoureux baisse quand elles diminuent leur présence sur le marché du travail. Quand elles estiment que la réduction ou l'interruption de leur carrière était un sacrifice, elles ont un risque plus élevé d'être insatisfaites de leur relation. Fait intéressant, les hommes ne sont pas touchés par le changement de participation au marché du travail de leur partenaire et par l'évaluation négative qu’elles en font.

Photo © Félix Imhof

Journées de réflexion «Parcours de vie et politiques sociales»

Les mardi 21 et mercredi 22 août 2012 ont eu lieu à Charmey (Fribourg) deux journées de réflexion du groupe Politiques sociales de LIVES en étroite collaboration avec l’IP5 "Surmonter la vulnérabilité face au chômage: Possibilités et limites des politiques sociales dites «actives»".

L’objectif était de confronter des concepts et théories dans le champ de l’analyse des politiques sociales avec ceux de l’approche en termes de parcours de vie. Malgré le ciblage des politiques sociales vers des groupes d’âges spécifiques et le fait que certaines mesures contribuent à (re)produire des bornes d’âges cruciales (distinguant par exemple les "jeunes" ou les "retraité·e·s"), la perspective du parcours de vie est encore trop peu souvent présente dans la littérature sur l’Etat social. L’objectif de cette journée de réflexion était par conséquent de mieux explorer ce lien entre politiques sociales et parcours de vie – notamment en se focalisant sur des phénomènes et situations de vulnérabilité, comme le chômage, l’assistance sociale, la pauvreté ou la précarité sur le marché de  l’emploi.

La discussion a été organisée autour de trois thèmes :

a) Sous le titre "Normativité de l'état social et parcours de vie", un groupe animé par Jean-Pierre Tabin a discuté des textes classiques sur le lien entre Etat et parcours de vie de Karl Ulrich Mayer et Lutz Leisering. Ce groupe s’est surtout intéressé aux normes, catégorisations et divisions qui sont véhiculées par les politiques sociales.

b) Un second groupe animé par Jean-François Bickel et Felix Bühlmann s’est penché sur le développement de l’analyse dynamique de la pauvreté, une perspective qui connaît des avancements méthodologiques considérables ces dernières années, mais – un peu ironiquement – éprouve des difficultés à situer les périodes de pauvreté qu’elle analyse dans une perspective biographique.

c) La jeunesse et les marchés transitionnels du travail ont été au centre de l’intérêt d’un groupe animé par Jean-Michel Bonvin (notamment sur la base d’articles de Dominique Anxo et d’Andreas Walther). Il s’agissait ici d’explorer les similarités entre la perspective des marchés transitionnels et la perspective de parcours de vie. Ce groupe en a conclu que c’est surtout lors des transitions entre formation et emploi, entre emploi et chômage ou entre responsabilités familiales et emploi qu’une politique sociale peut permettre d’élargir l’espace des possibles des personnes à l’aide de mesures structurelles – même s’il convient de garder une distance analytique et critique face aux politiques dites "d’activation".

Ces journées ont montré le potentiel d’une mise en relation des théories du parcours de vie et de celles de la politique sociale. Mais les discussions nous ont aussi rendus attentifs aux problèmes de la comparaison internationale, à ceux liés à la définition de l’Etat ou au statut ambigu d’une approche individuelle de la pauvreté.

Participants

Papiers discutés

Alcock, P. (2004), “The influence of dynamic perspectives on poverty analysis and anti-poverty policy in the UK”, Journal of Social Policy, 33, no 3: 395–416.

Anxo, D. & C. Erhel (2008), "Irréversibilité du temps, réversibilité des choix ? Les fondements des «marchés transitionnels» en termes de trajectoires de vie", Revue Française de Socio-Économie, 1 : 199-219.

Dif-Pradalier, M., E. Rosenstein & J.-M. Bonvin (2012), “Vocational training as an integration opportunity for struggling young adults? A Swiss case study”, Social Work & Society (online journal), n° 1, 16 pages.

Layte, R. & C. Whelan (2003), “Moving in and out of poverty”, European Societies, 5, n° 2: 167–191.

Leisering, L. (2004), “Government and the life course”, in J. T. Mortimer and M. J. Shanahan (Eds.) Handbook of the Life Course, New York: Kluwer/Springer: 205-228.

Mayer, K.-U. & U. Schoepflin (1989), “The State and the Life Course”, Annual Review of Sociology, Vol. 15: 187-209.

Pollak, C., B. Gazier et al. (2008), "L’apport des analyses longitudinales dans la connaissance des phénomènes de pauvreté et d’exclusion sociale: un survey de la littérature étrangère". http://hal-paris1.archives-ouvertes.fr/hal-00393322/

Sandoval, D. A., M. R. Rank & T. A. Hirschl (2009), “The increasing risk of poverty across the American life course”, Demography, 46, no 4: 717–737.

Tabin, J.-P. & R. Enescu (2013). “Unemployment insurance, normativity and social work: first reflections”, forthcoming in Journal of Comparative Social Work.

Vandecasteele, L. (2010), “Poverty Trajectories after Risky Life Course Events in Different European Welfare Regimes”, European Societies 12, no 2: 257–278.

Walther, A. (2006), “Regimes of youth transitions. Choice, flexibility and security in young people’s experiences across different European contexts”, Nordic Journal of Youth Research, 14(2): 119-139.